Pierre Bosco a travaillé sans interruption, avec acharnement, pendant près de soixante ans. Son œuvre est vaste et variée, aussi bien dans les sujets qu’il aborde que dans les procédés qu’il emploie pour représenter la dramaturgie de l’existence.

Abandonnant progressivement le conventionnalisme de ses oeuvres de jeunesse, il adopte un mode d’expression original, plus suggestif et dépouillé. L’importance qu’il donne aux épaisseurs va le rapprocher de la sculpture.

Classer stylistiquement son œuvre par périodes successives est difficile, car il traite de manière récurrente certains motifs tout au long de sa vie, comme les Cathédrales ou les Courses de chevaux qu’il décline en innombrables variations.

Composée en atelier -- Bosco ne peignait pas sur le motif -- son œuvre exprime une « présence », une résonnance intérieure. Nul doute qu’à l’instar de Jackson Pollock dont il appréciait particulièrement le travail, Bosco considérait que  « l’artiste moderne travaille et exprime un monde intérieur; en d’autres termes: il exprime l’énergie, le mouvement et d’autres forces intérieures » (2)

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Pierre Bosco worked tirelessly for nearly sixty years, creating a body of work that is both extensive and diverse, covering a wide range of subjects and techniques. Over time, he moved away from the conventional styles of his early years, embracing a more original and evocative mode of expression. His use of expressive impasto, which gives his paintings a sculptural quality, became a hallmark of his style.

Classifying Bosco's work into distinct periods is challenging, as he frequently revisited recurring themes such as cathedrals and horse races, exploring them through various interpretations.

Bosco's art conveys a profound sense of "presence" and internal experience. Like Jackson Pollock, whose work he admired, Bosco believed that modern artists channel and express an internal world, capturing energy, movement, and other internal forces through their art

(1) Pierre Hulin, Bosco, Paris, Éditions La belle Gabrielle, 1976, p. 22

(2) Hans Namuth, L’atelier de Jackson Pollock, Macula / Pierre Brochet

« En dépit des tentatives nécessaires, des recherches, d’essais fructueux ou débouchant sur des impasses, je crois qu’il faut repartir des primitifs, retrouver l’esprit des primitifs (…) Il n’est pas de génie sans réflexion patiente et pas d’œuvre digne de ce nom sans un immense travail. Ce n’est pas ce que je vaux à la Salle des Ventes qui m’angoisse ou me persécute, c’est ce que je suis ».

Pierre Bosco (1)